Le Studio Yafa (Burkina Faso), le Studio Kalangou (Niger) et le Studio Tamani (Mali) ont lancé aujourd’hui sur leurs antennes des émissions coproduites dans les trois pays. Cette première série de coproductions porte sur la problématique de l’eau et la migration. Journalistes et technicien.ne.s se sont rassemblé.e.s à Niamey pour réaliser des débats publics, des reportages et des forums sur ces sujets transversaux.

Avec 173 radios partenaires, 12 télévisions et une présence sur les canaux digitaux, ces coproductions comptent toucher 5 millions de personnes dans la région du Sahel. Deux magazines en 13 langues, six reportages en 5 langues, et quatre débats publics ont été produits ces dernières semaines.

Ces trois pays du Sahel dans lesquels travaille la Fondation Hirondelle font face à des problématiques communes. Les coproductions permettent de traiter ces enjeux de manière régionale et inclusive. Le Studio Yafa, le Studio Kalangou et le Studio Tamani sont déterminés à utiliser leur plateforme pour donner une voix aux personnes directement concernées par ces questions.

La série offre une perspective équilibrée, en donnant la parole à des expert.e.s, des témoins, des migrant.e.s et des acteur.rice.s locaux. Elle cherche également à favoriser un dialogue constructif, à encourager la compréhension mutuelle et mettre en avant des solutions. Le fait de réaliser les émissions en public a permis d’inclure les spectateurs dans les débats, de leurs permettre de s’exprimer au micro, mais aussi d’interpeller les intervenants sur certains aspects discutés.

« Rarement on a des plateaux où des personnes migrantes sont invitées à parler de leur situation. C’est toujours d’autres gens qui parlent en leurs noms. Et chaque fois que vous leur tendez le micro, ils vous le disent : « Vous parlez en notre nom, mais vous ne connaissez pas notre réalité » ». Abdoul-Razak Idrissa, de l’Association des journalistes pour la sécurité et la migration au Niger.