« Au niveau de ce marché nous recevons des pièces de monnaies inutilisables. Dans mon bureau, j’ai plus de 250 000 F CFA en pièces usées », c’est ce que Idé Yahaya, receveur à la mairie de Ouallam, a indiqué au correspondant de Studio Kalangou. Et, paradoxalement, ces commerçants n’acceptent pas les pièces de monnaie usées au moment des achats : « Quand nous leur donnons ces pièces pour prendre un article, ils refusent de les prendre ».
Le montant perçu par cette commune n’est pas élevé. Par conséquent, puisque la mairie ne reçoit « pas assez d’argent qui demande un versement à la banque, le peu que nous recevons, nous le dépensons ici même…» précise Idé Yahaya.
Aussi, selon Idé Yahaya, le Trésor national n’arrive pas à échanger ce montant de pièces de monnaies usées dans les délais.
Contactés par les reporters de Studio Kalangou, des fonctionnaires du Trésor, sous anonymat, ont indiqué que le trésor public reçoit bien des pièces et des billets, quel que soit leur degré d’usure, qu’ils déposent à la BECEAO, la seule institution habilitée à échanger l’argent « fatigué ». D’ailleurs, selon ces mêmes sources, la BECEAO accepte toujours d’échanger ces types de monnaies.