×

Avertissement

JUser::_load : impossible de charger l'utilisateur ayant l'ID 50

Imprimer cette page
La ville de Kaga Bandoro sous l'emprise des rebelles de la Séléka en août 2017 ©Nervé Binah La ville de Kaga Bandoro sous l'emprise des rebelles de la Séléka en août 2017

RCA : ville morte ou prière ? Kaga Bandoro paralysée ce lundi

Les activités ont tourné au ralenti ce lundi à Kaga-Bandoro, chef lieu de Nana-Gribizi. Selon des sources locales contactées par Radio Ndeke Luka, les groupes armés ont imposé une ville morte pour protester contre la levée des barrières conformément à l’Accord de paix signé le 6 février.

Le préfet de la région, Abdoulaye Mahamat, réfute cette information et évoque des rumeurs entretenues par des personnes mal intentionnées.

Les commerces étaient restés fermés jusqu’à peu après midi. Une situation qui ne rassure pas les habitants qui craignaient une mobilisation des groupes armés. Selon le préfet, cette situation est la  résultante d’une grande prière qui en a mobilisé plus d’un à Kaga-Bandoro. Il accuse les personnes de mauvaise foi d’avoir alimenté cette rumeur.

« Il n’y a pas de grève encore moins de ville morte à Kaga-Bandoro. Par contre il s’agit d’une grande séance de prière organisée par la communauté islamique pour la paix. Les autorités ont été conviées. Les commerçants ont fermé les boutiques pour se consacrer à cette prière » a martelé l’autorité administrative de la Nana-Gribizi.

Selon des sources locales, il s'agissait bien d'une journée ville morte décidée par les groupes armés actifs dans la région. Tous les commerces sont restés fermés et la ville tournait au ralenti. Ces mêmes sources précisent que ces hommes armés voulaient ainsi protester contre la décision du comité de mise en œuvre préfectorale et technique de sécurité qui les a appelé mardi dernier au respect des clauses de l'accord de paix dès ce lundi 5 août.

« Il y a 7 jours, le comité consultatif de suivi (CCS) avait recommandé la levée des barrières à partir du 5 août. C’est pourquoi au niveau du marché tout est fermé et très tôt ce matin, ils ont érigé des barricades » a insisté un habitant de Kaga-Bandoro sous couvert de l’anonymat. Entretemps, le préfet, lui, évoque des négociations en vue de la levée de ces barrières.

« C’est vrai que les barrières sont encore là et nous sommes en négociation avec les groupes armés pour que les dispositions de l’accord de paix soient respectées » a-t-il fait savoir.

Au moment où nous publions cette information, la ville de Kaga-Bandoro est calme mais la population attend avec beaucoup d'impatience la mise en œuvre dans la région de cet accord de paix signé entre le gouvernement et les groupes armés.