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Marie Kagbi, une veuve de 47 ans avec 5 enfants, a été forcée de quitter son quartier à Bangui après l'inondation. Elle témoigne sur les programmes spéciaux produits par Radio Ndeke Luka. ©Radio Ndeke Luka Marie Kagbi, une veuve de 47 ans avec 5 enfants, a été forcée de quitter son quartier à Bangui après l'inondation. Elle témoigne sur les programmes spéciaux produits par Radio Ndeke Luka.

Inondations meurtrières en Centrafrique : Radio Ndeke Luka informe et sensibilise

La fin octobre 2019 a été marquée par de graves inondations en République centrafricaine, qui ont touché environ 87 000 personnes.  Radio Ndeke Luka, créée et soutenue par la Fondation Hirondelle, a lancé une campagne d'information publique en collaboration avec le Ministère centrafricain de l'aide humanitaire et les Nations Unies.

"Que faire si vous êtes victime d'une inondation ?" C’est l’intitulé de la campagne d’information et de sensibilisation diffusée pendant 15 jours sur les ondes de Radio Ndeke Luka, la radio la plus écoutée de RCA. Cette opération est partie intégrante de la réponse humanitaire d’urgence. Elle est menée en étroite collaboration avec les Ministères de la Santé Publique et de l’Action Humanitaire, le système de coordination des Nations Unies et les ONG en Centrafrique.

Les productions comprennent des spots en français et en sango, des émissions d’éducation civique sur l’eau, l’hygiène et l’assainissement, des magazines santé sur les modes de prévention des risques sanitaires, et des table-rondes sur le suivi des actions d’assistance sur le terrain. Les informations communiquées sont essentielles pour aider à sauver des vies dans un contexte où le gouvernement n'a pas beaucoup de moyens pour aider les personnes touchées. La capacité de diffusion et la réputation de Radio Ndeke Luka en font un outil de choix pour toucher les populations sinistrées : 63 % de la population centrafricaine dans les principales régions du pays écoute Radio Ndeke Luka tous les jours, selon un sondage réalisé en 2017 par l’Institut IMMAR.

Marie Kagbi, une veuve de 47 ans avec 5 enfants, a été forcée de quitter son quartier à Bangui après l'inondation et s'est retrouvée sur un site de déplacement. Elle a écouté les émissions spéciales produites par Radio Ndeke Luka depuis début novembre, et elle témoigne : "La radio nous a dit que l'eau stagnante contient des germes et peut rendre les enfants malades. Avant de m'en rendre compte, j'ai utilisé l'eau pour laver mes enfants et préparer leurs repas, mais je me suis arrêté quand j'ai compris que cela pouvait nuire à leur santé."

Dieubéni Bissa, 13 ans, a vu son école détruite par les inondations, et sa famille a été forcée de quitter son village inondé pour s'abriter sur un site de déplacement.  La campagne d'information de Radio Ndeke Luka lui a appris "que boire l'eau de crue ou y jouer peut-être dangereux pour la santé". Le jeune homme espère pouvoir bientôt rentrer chez lui, retrouver mes amis et quitter le site d’accueil où il se trouve.

Le 25 octobre, le gouvernement a déclaré l'état d'urgence et lancé un appel à l'aide extérieure. Plus de 20 000 personnes ont été déplacées à l’intérieur du pays, et 8 000 dans la capitale Bangui. Les inondations peuvent potentiellement augmenter la transmission des maladies comme la fièvre typhoïde, le choléra, l’hépatite A, et favoriser les épidémies de paludisme.

Vidéo produite par Radio Ndeke Luka sur les inondations, et diffusée sur les réseaux sociaux :