La Fondation Hirondelle a organisé fin octobre en Tunisie une formation sur le thème de la gouvernance locale pour des journalistes de la région de Kairouan, avec l’appui de la Confédération suisse.
Après avoir soutenu la formation de bureaux locaux de la radio nationale tunisienne entre 2011 et 2016, la Fondation Hirondelle est aujourd’hui active dans le pays à travers le projet PACT (« Participation Active des Citoyen·nes Tunisien·nes »). Celui-ci vise à renforcer le processus de décentralisation, par un appui direct à une gouvernance locale réellement co-construite et redevable. L’objectif des activités mises en œuvre par la Fondation Hirondelle et ses partenaires locaux est de développer l’information indépendante, fiable et inclusive, et stimuler les processus démocratiques en région.
Ainsi, une première session de formation a été organisée du 25 au 29 octobre, réunissant treize journalistes localiers dont dix femmes, et cinq journalistes « citoyens », amateurs et blogueurs·euses.
Ce programme a reçu l’appui de l’organisation du leader du projet PACT, l’organisation danoise NIRAS, et de l’International Development Center for the Innovative Local Governance (CILG).
La session était animée par deux journalistes : Michel Beuret, ancien grand reporter, désormais Responsable éditorial de la Fondation Hirondelle, et Thameur Zoghlemi, journaliste tunisien spécialisé dans la couverture de sujets d’actualité liés à la décentralisation.
Les thématiques abordées pendant cette formation ont couvert l’éthique du journaliste, le repérage des « fake news » et la réponse médiatique à y apporter, en passant par une meilleure connaissance du cadre législatif nécessaire à l’exercice du métier de journaliste travaillant comme localier.
Ces cinq jours de formation in situ sont un prélude à un accompagnement en profondeur et sur le long terme concernant la production de chaque journaliste sur la gouvernance locale, avec un mentor à distance, qui renforcera leurs pratiques de production jusqu’en octobre 2022.
Tarek Benhmissi, directeur de la radio Sufetula à Sbeïtla, témoigne : « Grâce à cette opportunité de formation, notre journaliste a acquis beaucoup de nouvelles techniques journalistiques, que nous utiliserons dans notre radio et nos programmes ».