La Fondation Hirondelle a reçu le Prix Ousseimi de la Tolérance à Genève dans les locaux de la RTS mercredi 29 mars 2017. Retour en images et témoignages sur cet événement.
Près de 130 personnes étaient présentes aux « Balcons du Léman » dans le bâtiment de la Radio Télévision Suisse à Genève pour assister à la remise du Prix Ousseimi de la Tolérance à la Fondation Hirondelle. La cérémonie était modérée par Olivier Vodoz, Vice-Président de la Fondation Ousseimi, et Romaine Jean, Présidente du Conseil de la Fondation Hirondelle. François Longchamp, Président du Conseil d’Etat de Genève, a ouvert la soirée en rappelant notamment que « l’information n’est pas un luxe, c’est un droit, célébré par la Déclaration universelle des droits de l’Homme, qui dit que la liberté d’opinion et d’expression est nécessaire mais qu’elle doit être accompagnée de la capacité de s’informer, de recevoir des informations de qualité, y compris dans les situations les plus délicates. (…) La Fondation Hirondelle amène cette information dans les endroits les plus difficiles, là où les propagandes souvent sont les plus vives. Dans ces situations de conflit, une information juste amène des solutions concrètes ». Pour sa part, Gilles Marchand, Directeur général de la Radio Télévision Suisse, partenaire de la Fondation Hirondelle, a salué le caractère « professionnel » de la coopération mise en œuvre par la Fondation Hirondelle aves ses partenaires médiatiques. « Entre professionnels de la radio et de l’image, on parle le même langage », a-t-il indiqué.
Romaine Jean, Présidente du Conseil de la Fondation Hirondelle et productrice à la RTS, et François Longchamp, Président du Conseil d'Etat de Genève. © Fondation Hirondelle / Fabian Jobin
Gilles Marchand, Directeur général de la Radio Télévision Suisse. © Fondation Hirondelle / Fabian Jobin
Jacques Moreillon, membre du Conseil de la Fondation Ousseimi a ensuite remis le Prix Ousseimi de la Tolérance, constitué d’un bronze de l’artiste libanais Karim Chaaya, d’un certificat, et d’un chèque de 50 000 CHF, à Caroline Vuillemin, Directrice générale de la Fondation Hirondelle, et Jean-Marie Etter, Fondateur. M. Moreillon a lu un message de Maria Ousseimi, fille de Khaled Ousseimi, Fondateur et Président de la Fondation Ousseimi, rappelant les 4 précédents lauréats, parmi lesquels Nelson Mandela ou la Fondation Initiative et changement. Dans ce texte, Mme. Ousseimi soulignait notamment que la Fondation Hirondelle « est une organisation véritablement unique, dont l’action désintéressée, impartiale et neutre en faveur de la liberté de la vérité dans les médias a contribué de façon décisive dans plusieurs pays à promouvoir un monde moins haineux et plus objectif, car mieux informé. La Fondation Hirondelle a ainsi directement, et parfois même indirectement, aidé à cicatriser des plaies et à en éviter de nouvelles. Par la qualité de l’information qu’elle a promue elle a su et pu encourager les êtres humains d’un même pays à une plus grande convivance, à plus de tolérance et d’acceptation les uns des autres, et à une meilleure qualité du vivre ensemble ».
Remise du prix par Jacques Moreillon et Olivier Vodoz de la Fondation Ousseimi, à Jean-Marie Etter et Caroline Vuillemin de la Fondation Hirondelle. © Fondation Hirondelle / Nicolas Boissez
Dans son discours de réception du Prix, Mme Caroline Vuillemin a souligné le plaisir et l’honneur de recevoir ce prix pour toutes les équipes, actuelles et passées, de la Fondation Hirondelle en Suisse et à travers le monde. « Contribuer à plus de compréhension entre les hommes et à un monde plus tolérant, ce bel objectif que s’est donnée la Fondation Ousseimi, fait plus que jamais du sens, face aux soubresauts de l’actualité mondiale. L’action de la Fondation Hirondelle rejoint cet objectif. (…) En donnant à chacune et chacun la possibilité de s’exprimer, et de s’écouter, ne serait-ce que le temps d’une émission les media de la Fondation Hirondelle permettent à leurs publics de prendre en compte toute la diversité de leur société, de mieux comprendre les contraintes et les attentes de « l’autre », et de trouver des terrains d’entente pour résoudre les problèmes, ceux du quotidien comme ceux qui influent sur leur futur. C’est ainsi que nous vivons la tolérance dans nos projets, avec nos équipes, nos partenaires, et les publics qui nous font confiance. »
Enfin, Ouided Bouchamaoui, Présidente de l'Union tunisienne de l'industrie, du commerce et de l'artisanat, et Prix Nobel de la Paix en 2015 avec le Quartet du dialogue national en Tunisie, a clôturé la cérémonie en tant qu’invitée d’honneur. Elle a partagé son expérience du dialogue dans un pays en transition démocratique et du rôle des médias dans ce contexte, « un rôle très important pour permettre aux gens de s’informer, de parler de leurs problèmes, et surtout pour comprendre ce qui se passe dans les régions intérieures du pays. Les médias nous ont permis d’être plus au courant, d’être à l’écoute, de comprendre la souffrance de la population et les problèmes d’infrastructures dans les régions. »
Ouided Bouchamaoui, Prix Nobel de la Paix 2015 avec le Quartet du dialogue national en Tunisie, interrogée par Romaine Jean. © Fondation Hirondelle / Fabian Jobin