Huit journalistes nigériens de différentes régions ont été formés début novembre à Niamey par le rédacteur en chef et le technicien de Studio Kalangou, pour devenir correspondants du programme radio d’information créé par la Fondation Hirondelle. Témoignages.
Balkissa Tahirou, radio Albanna de Karma, près de Niamey. Elle va devenir la première correspondante de Studio Kalangou en région et contribuer ainsi à relever le défi de l’égalité des genres au sein de la rédaction : « J’ai toujours eu la passion d’être animatrice radio. Cette formation m’a donné l’envie de faire mieux, et ce sera une occasion de (re) découvrir ma commune à travers les reportages à faire. Je suis prête à relever le défi d’être la première femme correspondante du Studio Kalangou ».
Moussa Boukari, radio Liptako de Téra, à l’Ouest du pays, près de la frontière avec le Burkina-Faso : Il étudie encore dans un lycée privé à Téra mais est passionné par la radio, où il travaille aussi, initié par son père, grand technicien et animateur, sur les traces de qui il essaie de marcher. En quelques jours de formation il en a appris suffisamment pour pouvoir résoudre un problème à distance et guider un de ses collègues de Téra pour rétablir des éléments perdus dans un fichier son sur le logiciel de montage Audacity. « J’ai vu une application concrète de ce que j’ai appris ici. Hier soir un des techniciens de la radio avait effacé par inadvertance des données sur un fichier son et notamment les indications sur la durée, et il ne savait comment les récupérer. Je l’ai vu en formation avec Ali (responsable technique de Studio Kalangou), et j’ai pu lui indiquer quels menus il devait ouvrir pour rétablir les informations manquantes ».
Ibrahim Amadou, radio Murya Talaka de Filingué, au Nord-Est de Niamey : Décrypte mieux désormais les différents types d’éléments radiophoniques. « Je suis animateur et je n’ai jamais touché à un ordinateur. Aujourd’hui je sais monter un son. Je comprends des expressions comme « son sec », « enrobé », « doublon », et je sais désormais de quel montage il s’agit en écoutant un programme ».
Abdoulaye Amadou, radio Sougui d’Ayorou, près de la frontière malienne : s’exprime sur la différence que va faire le Studio Kalangou. « Nos populations pensent que les radios que nous écoutons (la radio nationale notamment) racontent des bobards. Avec le Studio Kalangou ils sont sûrs qu’ils auront la bonne information et nous sommes certains qu’ils seront très nombreux à nous suivre ».