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Rapports Annuels

Reportage du Studio Hirondelle Guinée dans le village de Kitikata, où le niveau de la mer ne cesse d'augmenter. ©Fondation Hirondelle / Tristan Miquel Reportage du Studio Hirondelle Guinée dans le village de Kitikata, où le niveau de la mer ne cesse d'augmenter.

Rapport d'activité 2015

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Une jeunesse avide d’information

La Fondation Hirondelle a traversé une année 2015 riche et mouvementée. A l’heure où les budgets publics se resserrent, dans un contexte d’urgence, de migrations anxiogènes ou des menaces terroristes, comment défendre le lent travail de construction d’une opinion citoyenne ? Pourtant, aujourd’hui plus que jamais, le travail de la Fondation Hirondelle est nécessaire.

Nous sommes présents dans ces zones de tensions, qui menacent notre sécurité. Nos médias œuvrent en Afrique de l’Ouest, où des milliers de jeunes cherchent à fuir l’arbitraire et la misère. Nous sommes au Mali, au Burkina Faso, où l’intégrisme progresse. Comment contrer les idéologies de haine si ce n’est par le dialogue ? Comment construire des sociétés de paix, si ce n’est dans le respect des opinions ? Les médias de la Fondation sont là pour ça.

A Conakry, une équipe jeune, formée, motivée, est en attente du financement de cette radio FM que le pays réclame. J’ai pu le constater moi-même, à l’occasion d’une visite sur place. La jeunesse africaine est avide d’information, elle est connectée, elle est en marche et plus rien ne l’arrêtera.

La Fondation a entamé une réflexion sur la diversification de ses sources de financement. Le chemin va se poursuivre ces prochaines années : partout dans le monde, des citoyens nous attendent.

Romaine Jean
Présidente du Conseil de la Fondation Hirondelle

 

Enracinement dans l’expérience

Il y avingt ans, des journalistes créaient la Fondation Hirondelle pour, en exerçant leur métier, servir des populations en crise. Qu’avons-nous appris, en vingt ans ? Que plus les situations sociales, économiques ou militaires se tendent, plus les règles universelles d’une information crédible doivent être appliquées avec rigueur ; qu’au micro ou face à la caméra, entre les protagonistes d’un dialogue impossible, le débat devient possible ; que notre engagement comporte des risques, à accepter avec lucidité ; qu’une gestion irréprochable est le passeport pour l’action. Mais au cœur de cette expérience, se trouve une autre évidence : comme nous le pressentions il y a vingt ans, ce dont les populations ont immensément besoin, c’est d’une information rigoureuse et généraliste, loin des manipulations politiques ou mercantiles.

L’actualité nous renvoie à cet enracinement dans l’expérience. Répondre à ce besoin sera encore plus difficile demain que cela ne l’a été hier. Pas plus demain qu’hier, nous n’y arriverons sans le soutien des donateurs publics et privés, des responsables politiques et des journalistes.

Jean Marie Etter
Directeur général