Un mot résume notre environnement en 2012 : le repli. Repli politique sur la défense des positions pour les autorités nationales en République démocratique du Congo, en République  centrafricaine, au Soudan du Sud, en Tunisie et dans d’autres zones de transition ou de conflit, repli sur des appareils de contrôle de plus en plus étouffants chez les bailleurs de fonds institutionnels.

 

Une crise économique prolongée en Europe qui remet en question les montants alloués à l’aide d’urgence et à l’aide au développement, des équilibres géostratégiques incertains ont des effets directs sur l’action d’une Fondation comme la nôtre qui cherche aussi à trouver sa juste place dans cet environnement instable. L’intention de la Fondation Hirondelle de créer ou de soutenir des institutions médiatiques durables au service direct des populations touchées par les crises, rejoint de moins en moins des visions politiques axées sur le court terme. Pourtant, les journalistes et les défenseurs des droits de l’homme dans les zones de crise l’affirment : la place des médias indépendants dans ces sociétés est centrale. Elle est à construire, avec   patience, sur la durée. La Fondation Hirondelle y a contribué, une année encore, en 2012.

 

Jean-Marie Etter, Directeur général