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Besoins humanitaires dans les zones reculées : les radios de la Fondation Hirondelle mobilisent les autorités publiques

En République centrafricaine, la ville de Zemio située au Sud-est du pays, avec environ 50'000 habitants, connait aujourd’hui un taux de personnes infectées au VIH/Sida de près de 50 %. La crise sécuritaire dans la région et le nombre important de déplacé·e·s internes ainsi que de transfrontalier·ère·s contribuent à la propagation de la pandémie. Le système sanitaire de la ville est lacunaire et la prévention du VIH quasi absente. Depuis trois mois, le district de Zemio est en rupture d’approvisionnement en préservatifs. L’hôpital du district ne dispose que d’un seul médecin. Selon Beauvier Perard Guéréndoumba, médecin chef du district sanitaire de Zemio, la population jeune est condamnée si rien n’est entrepris pour remédier à la situation.

La ville de Zemio, à mille km de Bangui, est uniquement accessible en voiture et requière plus d’un mois sur les routes. La hausse des prix des produits de première nécessité touche l’ensemble de la population et provoque un appauvrissement général. Aussi, l’absence des Forces de Défense et de Sécurité depuis plusieurs mois créé un climat d’insécurité. Des individus armés non identifiés règnent aujourd’hui dans la ville. Radio Ndeke Luka, la radio créée et soutenue par la Fondation Hirondelle en RCA depuis 23 ans, est le seul média indépendant qui relaie la situation humanitaire dramatique que connait la région. Chaque jour, Radio Ndeke Luka a 2,3 millions d'auditeurs·trices, elle est ainsi le premier média en République centrafricaine. 

Au Mali, la région de Kayes dans l’ouest du pays a été frappée, cette fin d’été, par des inondations importantes causant la perte de vivres et de bétails, laissant les populations pauvres démunies. C’est une zone enclavée et difficile d’accès, surtout pendant la saison des pluies.  

Dès le lendemain des inondations, le correspondant de la rédaction de Studio Tamani, le programme de la Fondation Hirondelle au Mali, a rapporté les besoins des populations dans les différentes éditions diffusées en direct à travers le pays par le réseau de plus de 80 radios partenaires. Suivies par les autorités de Bangui et des régions, les secours ont pu venir rapidement au secours des populations sinistrées. Plusieurs tonnes de denrées de première nécessité, des tentes, des draps, des ustensiles et autres utilitaires ont été délivrés aux populations seulement quelques jours suivants le drame.

Un exemple du rôle de la radio dans un contexte humanitaire dégradé. Elle parle à des millions de personnes dans des pays en crises, des contextes de post-conflit, des situations humanitaires difficiles. Elle leur parle, mais elle les écoute aussi.

 

Photo : distribution de vivres et autres aux sinistrés.