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Régis Banguima, a journalist at Radio Ndeke Luka, reports from Bangui, the capital of the Central African Republic, 2023. ©Gwenn Dubourthoumieu / Fondation Hirondelle Régis Banguima, a journalist at Radio Ndeke Luka, reports from Bangui, the capital of the Central African Republic, 2023.

Permettre à toutes et tous, notamment les populations les plus marginalisées de disposer d’informations fiables et non-partisanes pour comprendre leur environnement et prendre des décisions en toute connaissance de cause, c’est la mission de la Fondation Hirondelle depuis 29 ans. Expulsions de journalistes internationaux, menaces et pressions contre les journalistes locaux, interdictions de diffusion de médias : les « trous noirs » ou « zones blanches » de l’information se multiplient dans le monde, limitant l’accès du public à une information indépendante et fiable. Notre mission reste plus que jamais nécessaire dans ces contextes fragiles.

En 2023, la Fondation Hirondelle a été à l’écoute et a informé quotidiennement plus de dix millions de personnes au Sahel, en Afrique centrale, à Madagascar, au Myanmar, en Tunisie, et en Ukraine. Notre priorité en 2024 est de maintenir notre présence dans ces régions pour permettre au plus grand nombre d’avoir accès à une information factuelle, fiable et accessible au travers de nos studios, médias et réseaux de médias partenaires (plus de 185 médias partenaires au Sahel, plus d’une centaine en Afrique centrale). Cela passe tant par une amélioration des conditions de travail dans ces contextes de plus en plus fragiles que par le renforcement des compétences professionnelles au travers de formations.

Pour cela, nous devons consolider, financièrement notamment, nos programmes actuels : Studio Kalangou au Niger, Studio Tamani au Mali, Studio Yafa au Burkina Faso, Radio Ndeke Luka en République centrafricaine. Nous assurerons la mise en œuvre de nos nouveaux projets en République démocratique du Congo, sur des axes complémentaires et innovants : le monitoring de la désinformation en ligne et le renforcement des médias locaux pour y répondre. Nous continuerons de soutenir nos partenaires du Studio Sifaka à Madagascar, pour l’information des jeunes malgaches. En Asie du Sud-Est, nous maintiendrons notre appui au média indépendant birman en exil, Frontier Myanmar, pour la production d’un podcast hebdomadaire sur les Droits Humains. En Tunisie, nous assurerons la mise en œuvre de nos activités d’appui à des médias et journalistes locaux dans 6 gouvernorats, pour y favoriser le dialogue citoyen entre population et autorités. En Ukraine, nous poursuivrons notre soutien aux médias « hyper » locaux d’information, au plus près des populations victimes de la guerre et de ses effets.

En 2024, notre média Justice Info maintiendra une couverture journalistique multilingue des processus judiciaires internationaux en cours qui ne concernent plus uniquement les contextes de guerre ou génocide, mais aussi les questions de responsabilité des multinationales dans le changement climatique, de la réparation suite aux crimes coloniaux, aux violations commises par des groupes extrémistes et des institutions religieuses. Nous développerons également les co-productions entre nos médias et partenaires, d’un pays à l’autre, pour la couverture de thématiques d’intérêt commun, notamment l’environnement et les effets du changement climatique.

L’autre objectif opérationnel pour la Fondation Hirondelle en 2024 est de développer et concrétiser de nouveaux projets, notamment dans certains pays côtiers d’Afrique de l’ouest impactés de plus en plus par les crises sahéliennes : le Bénin d’abord, où nous avons démarré fin 2023 un premier mandat de la Coopération suisse, le Sénégal, la Côte d’Ivoire, et peut-être d’autres pays où nous avons une capacité à analyser les contextes et partager nos expertises, le Tchad enfin où nous avons élaboré en 2023 un premier concept de projet, et où nous effectuerons une nouvelle mission en février pour rencontrer les acteurs locaux des médias et de la société civile, ainsi que les partenaires internationaux. Au-delà de l’Afrique subsaharienne, nous resterons attentifs au besoin d'informations en situation de crise et d’urgence, dans des contextes où nous pouvons mettre à profit notre connaissance des écosystèmes informationnels, en particulier dans les régions du Maghreb, du Moyen-Orient et de l’Asie du Sud-Est.

Nicolas Boissez, Directeur des Opérations