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Sortie des marionnettes géantes, lors d'un reportage le 4 février 2022 au festival de Segou, qui veut valoriser les expressions artistiques et culturelles du Mali. ©Florent Vergnes / Fondation Hirondelle Sortie des marionnettes géantes, lors d'un reportage le 4 février 2022 au festival de Segou, qui veut valoriser les expressions artistiques et culturelles du Mali.

Les nouveaux programmes de Studio Tamani font danser le Mali

Studio Tamani, le média de la Fondation Hirondelle au Mali, a lancé lundi 3 octobre de nouveaux programmes radio. Mouhamadou Touré, Rédacteur en chef de Studio Tamani, détaille ces nouveaux contenus, et fait part des premiers retours reçus des auditeur·trice·s.

Studio Tamani a rénové son programme radiophonique quotidien depuis début octobre. En quoi consistent ces changements ?

Mouhamadou Touré: Studio Tamani avait gardé la même grille de programmes depuis sa création en 2013. Pour mieux satisfaire les populations maliennes et renforcer la proximité à travers toutes les voix du Mali, nous avons décidé de faire évoluer cette grille, en tenant compte de l’évolution du contexte malien et aussi des enseignements des études d’audience à notre disposition, notamment celle réalisée par l’institut Kantar fin 2020. Ce qui change dans la nouvelle grille, ce sont de nouveaux magazines thématiques quotidiens, traitant à tour de rôle de la gouvernance, de la santé, de l’économie. Ce sont également des chroniques « Zoom sur », « On en parle », « Le dossier de la semaine » et « Vérifions », une chronique qui va nous permettre de faire du fact-checking. Nous le faisions sur le site web www.studiotamani.org, mais rarement dans le programme radio. Désormais, nous diffuserons cette chronique hebdomadaire de « fact-checking » sur les ondes de nos 85 radios, pour toucher directement la population et en particulier nos 3 Millions d’auditeur·trice·s régulier·ère·s. Dans un second temps, au premier trimestre 2023, nous allons aussi lancer une revue de presse et une grande émission sportive et culturelle hebdomadaire. Ces émissions demandent des moyens supplémentaires, en ressources humaines et formation, que nous n’avons pas cette année.

A côté de ces nouveaux programmes, nous conservons les magazines qui sont très appréciés de notre public, comme « Tous les enfants du Mali », « Toutes les femmes du Mali » et le magazine « Parlons de l’environnement ». Nos journaux d’information en 5 langues restent bien sûr au cœur de notre programme, matin et soir, de même que notre émission quotidienne de débat « Le Grand Dialogue », chaque soir, et dont nous diffusons désormais les meilleurs extraits dans la matinale du lendemain.  
Enfin, le lancement de ces nouveaux programmes s’accompagne d’un nouvel habillage musical, qui met en valeur tous les principaux instruments de musique maliens, emblématiques des différentes régions du pays.

Quel défi cela représente-t-il de mettre à jour des programmes et d’en lancer des nouveaux, avec tout ce que cela implique comme préparation au niveau éditorial, de discussions internes, mais aussi au niveau pratique, en termes de ressources humaines et de formation ?

C’était un défi en effet pour nous car il fallait continuer à produire les deux éditions, la matinale et celle du soir, et en même temps travailler sur la préparation de la grille, former les différents journalistes et techniciens qui devaient travailler sur les nouveaux programmes. Prendre le temps nécessaire pour cela c’était compliqué, sachant que jusqu’à présent, nous n’avons pas toutes les ressources humaines nécessaires. La production de l’habillage a nécessité de faire appel à un musicien et producteur spécialisé suisse, Vincent Zanetti, capable de travailler à distance avec des musiciens maliens. Nous avons dû repousser à quelques reprises le lancement de ces programmes cette année, car nous voulions proposer un contenu le plus abouti possible pour satisfaire nos auditeur·trice·s.

Avez-vous déjà eu quelques feedbacks du public sur ces nouveaux programmes depuis leur lancement ?

Oui, nous avons reçu des appels des auditeurs pour nous féliciter par rapport à nos nouvelles chroniques, notamment « Zoom sur » dont le premier numéro portait sur la rentrée scolaire. Aussi sur l’habillage musical : que ce soit les techniciens, les journalistes ici, et en passant dans les rues, nous voyons des gens qui sont en train d’écouter les programmes de Studio Tamani et de danser sur notre musique et nos jingles. Ca fait vraiment plaisir. Des correspondants également m’ont appelé pour me dire que chez eux, beaucoup de gens apprécient déjà ce qu’ils entendent. Nous allons encore attendre un mois pour pouvoir faire un premier bilan plus détaillé.