La journée mondiale de la liberté de la presse fête ses 30 ans. Cette journée rappelle aux gouvernements la nécessité de respecter leur engagement en faveur de la liberté de la presse. Le 3 mai est également l’occasion d’évaluer la liberté de la presse dans le monde et de défendre l’indépendance des médias. En 2023, la liberté de la presse est encore et toujours menacée. La vérité est gangrénée par la désinformation et les discours complotistes, qui cherchent à brouiller la frontière entre les faits et la fiction.
La Fondation Hirondelle, en collaboration avec ses médias partenaires au Sahel, en Afrique centrale, à Madagascar et en Tunisie, a célébré cette journée par une multitudes d’activités externes, de débats et de magazines dédiés aux défis de la presse.
"Trente ans de radio pour le maintien de la paix de l'ONU : Leçons pour les médias de l'ONU dans un environnement d'information changeant" était au cœur d’un forum politique organisé conjointement par l'International Peace Institute, la Fondation Hirondelle et l'UNESCO. Selon notre directrice Caroline Vuillemin, la promotion d’un environnement d'information sain et le soutien aux médias locaux robustes sont clés pour l’accès à l’information à tout à chacun. Réécoutez ce panel, qui incluait aussi des intervenants de l’Unesco, du Soudan du Sud et de la Côte d’Ivoire, dans son intégralité et en anglais en cliquant sur ce lien.
En Centrafrique, une grande conférence chapeautée par Radio Ndeke Luka et ses partenaires qui porté sur « Une presse indépendante, un outil parfait pour garantir la justice et protéger les droits de la personnes » a rassemblé des participants de tous bords. La journée a également été ponctuée par des émissions dédiées à la liberté de la presse.
Au Mali, le débat télévisé, le Grand Dialogue, ainsi que diverses émissions ont porté sur l’état de la liberté de la presse dans le pays. Le lancement de la semaine a également été marqué par une conférence grand public. Notre représentant national Martin Faye a profité d'une émission sur la télévision Renouveau TV pour partager son expérience à Studio Tamani.
Au Niger, Studio Kalangou a organisé une journée portes ouvertes. Des classes d’écoles de différents niveaux, des bailleurs et des partenaires ont été invités pour des échanges fructueux et intéressants. Des prix ont été remis aux intervenants réguliers sur les ondes pour les remercier de leur participation. Un débat radiophonique a aussi été mis en place dans le cadre de leur émission de « Forum ». Les participants ont donné leurs points de vue sur les mécanismes permettant de consolider les acquis en termes de liberté de la presse dans le pays.
Studio Yafa au Burkina Faso a quant à lui opté pour un long format, un podcast qui s’est rendu dans tout le pays pour donner la parole à des hommes et des femmes de médias. Il visait à répondre à la question : Pourquoi devient-on journaliste au Burkina Faso ? Une manière d’aborder les valeurs des métiers de la presse, mais aussi d’en souligner les contraintes. La liberté de la presse a également été au cœur d’un débat délocalisé dans la deuxième ville du Faso, Bobo-Dioulasso.
À Madagascar, nos partenaires du Studio Sifaka ont quant à eux décidé d’analyser l’évolution du pays dans le classement établi chaque année par Reporters Sans Frontières. En effet, la Grande Île y a perdu 50 places en 5 ans. Une formation, retransmise en ligne et organisée avec l’UNESCO, ainsi qu’une conférence animée par le studio ont été organisés en début de semaine pour alimenter les réflexions autour de cette journée consacrée à la liberté de la presse.
Finalement en Tunisie, nos médias partenaires ont diffusé des émissions débats sur l’importance du journalisme locale et les difficultés rencontrées au quotidien par les correspondants et les médias locaux. Cela a également été l’occasion de tirer un premier bilan du programme « Participation Active des Citoyennes et Citoyens Tunisiens ».