La Fondation Hirondelle est à Arusha dans le cadre de la Africa Media Convention, organisée par l’Unesco pour la journée de la liberté de la presse du 2 au 5 mai 2022. Nous organisons une session lundi 2 mai sur l’indépendance éditoriale en contexte de crise humanitaire et sécuritaire, avec les témoignages de nos collègues de République Centrafricaine, de Madagascar et du Burkina Faso, ainsi que de la Dr. Emma Heywood de l’Université de Sheffield.
Les conflits, les impacts du changement climatique et la pandémie de COVID ont fortement aggravé les besoins humanitaires dans le monde en 2021. Lorsque, comme au Sahel, plusieurs crises se sont cumulées, les difficultés pour les populations ont été d’autant plus compliquées à surmonter. Cette situation générale s’est aussi révélée être un terreau propice à la diffusion de désinformation et de mésinformation.
Face à ces crises multiples et interconnectées, comment les journalistes et les médias locaux peuvent-ils préserver leur professionnalisme et leur indépendance ? Quel est l’impact de l’insécurité grandissante et de la désinformation sur le travail journalistique au Sahel et en Afrique centrale ? Quels sont les moyens pour tout de même parvenir à informer les populations dans de tels environnements ?
Le panel que nous organisons et qui se tiendra le lundi 2 mai à partir de 14h vise à partager l’expérience de la Fondation Hirondelle, à travers la participation de Hyacinthe Sanou, rédacteur en chef de Studio Yafa (Burkina Faso), Tsantanahary Haingombaliha, rédactrice en cheffe adjointe du Studio Sifaka (Madagascar) et Brice Landry Ndangoui, rédacteur en chef de Radio Ndeke Luka (République Centrafricaine). Sans prétendre à des solutions clés en main, cette discussion partagera des expériences, outils et pratiques permettant de réduire les risques et pouvant être appliqués à d’autres contextes de crises similaires sur le continent africain.
La discussion sera aussi enrichie par l’apport de la chercheuse Emma Heywood. Elle a récemment pris part à une étude conjointe de l’Université de Sheffield et de l’Université de Ouagadougou qui a analysé l’impact de la désinformation sur les personnes déplacées internes et qui s’est aussi intéressée à leurs besoins d’information dans le contexte du Burkina Faso.
Des capsules vidéo permettront aussi de prolonger la discussion, d’exemplifier les propos en revenant sur certains de nos programmes, mais surtout d’entendre et de relayer les voix des populations affectées par ces crises.
Pour suivre le panel à distance, inscrivez-vous sur ce lien.