La dernière campagne présidentielle aux Etats-Unis a montré à quel point le paysage médiatique évolue, en fonction des nouveaux besoins des utilisateur·rice·s des médias. Comment le journalisme peut-il s’adapter à cette nouvelle donne, pour retrouver un large écho au bénéfice du public ? L'édito ci-dessous est issu du 14ème numéro de notre publication semestrielle Médiation présente des interviews et témoignages de journalistes et d'acteurs de l'information ainsi que des chiffres et des cartes pour nourrir la réflexion et donner des pistes d'action.
L’accès à l’information est un droit fondamental, reconnu par la Déclaration universelle des droits de l’homme. Mais quelles sont les motivations des personnes pour s’informer ? Quels sont les sujets qui les intéressent en priorité ? Et qu’est-ce qui compte le plus aujourd’hui : le contenu ou le format ? Dans des contextes fragiles, la Fondation Hirondelle tente depuis bientôt trente ans de concilier les deux : fournir au plus grand nombre une information utile, locale et indépendante, dans un format accessible et attractif. La radio reste, pour la majorité des Africain·e·s, le média de masse où s’informer en confiance. Malgré une croissance de l’accès aux canaux digitaux sur le continent, les rumeurs y circulent toujours plus par le bouche-à-oreille et les contacts humains.
La réponse aux besoins d’information doit être au cœur de l’offre journalistique, tout en veillant à ce que ces bouleversements technologiques ne se fassent pas au détriment de l’information de qualité. Dans un monde de plus en plus complexe, la confiance dans l’information passe par un journalisme ancré dans la réalité de ses publics, à son écoute, tout en fournissant un travail fiable et indépendant. Un travail d’équilibriste et d’ajustement plus que jamais nécessaire. « Savoir c’est bien, comprendre c’est mieux » disait récemment l’un de nos journalistes en Centrafrique alors que nous entamons une réflexion pour la refonte de la grille de programmes de Radio Ndeke Luka pour ses 25 ans en 2025. Intégrer ces nouveaux besoins dans l’offre et servir les publics au plus près de leurs attentes est notre responsabilité.
Cet extrait est tiré du 13ème numéro du Médiation nommé "S'adapter à l'évolution des besoins en information", que vous trouverez attaché en haut de cet article.