Notre formateur Martin Faye s’est investi dans une semaine de formation en faveur des participants au certificat en journalisme, communication et conflits, dispensé au sein de l’IUFIC de l’Université Thomas Sankara à Ouagadougou, Burkina Faso. Retour sur cette session pédagogique en faveur de professionnels de la presse burkinabé.
Un journalisme sensible aux conflits. C’était le thème de la formation dispensée par Martin Faye aux étudiants du certificat en journalisme, communication et conflits de l’Institut Universitaire de Formations Initiale et Continue (IUFIC) à l’Université Thomas Sankara à Ouagadougou. Entre le 21 et le 26 mars, notre collaborateur, Chargé de mission de la Fondation Hirondelle au Sahel, était engagé pour transmettre son expérience et celle de notre organisation, qui opère depuis 25 ans en faveur des médias dans des zones de conflits. Cette formation a été mise en place en partenariat avec le Projet de Formation Sud (PFS), qui vise à soutenir la formation supérieure issu d’une initiative conjointe Nord-Sud. Ces partenariats sont mis en place entre au moins deux établissement supérieurs de la région francophone de Belgique et un établissement d’enseignement supérieur partenaire de l’Académie de Recherche et d’Enseignement Supérieur (ARES).
Cet apport de la Fondation Hirondelle s’inscrit dans le cursus mis en place par la défunte chercheuse belge Marie-Soleil Frère (Université Libre de Bruxelles - ULB) avec le Dr.Lassané Yaméogo (Institut Universitaire de Formations Initiale et Continue – IUFIC) qui a aussi coordonné notre intervention. Créé pour donner des outils aux professionnels de la presse pour couvrir des crises sécuritaires, comme celle qui sévi depuis 2014 au Burkina Faso, ce certificat vise notamment à favoriser la communication entre journalistes et communicant·es des institutions gouvernementales.
À raison de trois heures par soir, les participants ont bénéficié des conseils de Martin Faye, journaliste, formateur, développeur et directeur de projets médiatiques en Afrique depuis 40 ans Les thèmes des droits et devoirs des journalistes, ainsi que celui du journalisme responsable ont été abordé à travers le travail de la Fondation Hirondelle, notamment par la projection de ses Masterclasses « le journalisme en 300 questions ». Le sujet du journalisme humanitaire a été l’occasion d’inviter Isabelle Nitiema pour partager l’expérience de Studio Yafa, le projet de la Fondation Hirondelle au Burkina Faso. Une session était aussi consacrée aux différentes formes de violences et aux signes avant-coureurs des conflits. Les journalistes impliqués ont aussi bénéficié d’une séance d’évaluation individuelle.
Au terme de ces quelques jours, qui n’ont été perturbés que par quelques délestages, les étudiants se sont dits satisfaits et ont affirmés avoir renforcés leurs capacités grâce à cette session.
Sacha Meuter, Responsable de la recherche à la Fondation Hirondelle, animera aussi une session dans le cadre de ce certificat. Le 31 mai, il proposera une soirée de formation sur le thème « Analyse hybride (online/offline) des écosystèmes informationnels et des interactions entre réseaux sociaux et médias traditionnels ».