En décembre s’est déroulé la dernière session de notre projet «Prévention de la violence et médias». Vingt-cinq journalistes de 7 pays d’Afrique de l’Ouest, tous médias confondus, étaient rassemblés à Ouagadougou pour une 4e session de formation. La volonté de maintenir le lien et de travailler ensemble des journalistes a permis la création d’un réseau transfrontalier.
Pour renforcer les capacités des médias à jouer un rôle dans la prévention dans les régions d’Afrique de l’Ouest touchées ou menacées par l'extrémisme violent, la Fondation Hirondelle a réuni à Ouagadougou 25 journalistes venant du Mali, du Niger, du Burkina Faso, du Bénin, du Togo, de la Côte d'Ivoire et de la Guinée. Ce projet, débuté en novembre 2022 et nommé « Prévention de la violence et Médias », s’est clôt en décembre par une quatrième et dernière session de formation. Il est financé par le Département fédéral des affaires étrangères de la Suisse (DFAE).
Une formation en quatre sessions d’une semaine a donc été proposée à la cohorte de journaliste. Celle-ci a été ponctuée par des interventions d’experts, de chercheurs, de journalistes qui ont partagé leurs connaissances et expériences sur les dynamiques régionales, offrant des perspectives clés pour mieux comprendre les racines de l'extrémisme dans chaque contexte et les implications de son traitement médiatique.
En parallèle, des sessions de formation éditoriales ont été proposées au groupe pour les soutenir dans leurs capacités de production. Chaque participant.e.s a bénéficié d’un accompagnement éditorial dans la réalisation d’une production entre chaque session de formation. Ces « coachings » ont permis de mettre en œuvre des éléments apportés durant les formations, mais aussi de fournir des éléments de discussion et de partage d’expérience lors des rassemblements du groupe.
Ce projet au long cours a aussi permis de créer des liens entre les différent.e.s journalistes impliqué.e.s, de faire naître des envies de synergies et de travail en commun. Cet aspect a été mis au centre de cette dernière session de formation, qui a débouché sur la création d’une association transfrontalière rassemblant les journalistes impliqué.e.s dans ce projet. Celle-ci est en cours d’officialisation et visera à diffuser les éléments apportés dans le cadre de cette formation mais aussi à favoriser une production commune des journalistes impliqué.e.s et de leurs médias. Elle se veut une structure à la fois formatrice et apprenante, tournée vers le journalisme de solution, l’investigation, la lutte contre la désinformation et engagée en faveur de la démocratie.